Situé en bordure de l'ancien golfe des Pictons, le site est occupé dès les temps préhistoriques : l'atteste la découverte d'outils et d'armes de silex, tels que des coups-de-poing, des haches et des pointes de flèches. À l'époque celtique, Velluire est déjà un petit centre de population : un torque gaulois en or massif est découvert à Massigny en 1851. À l'époque gallo-romaine, une voie longeant le golfe passe par Velluire. Dès le Ve siècle, une petite forteresse est bâtie au débouché de la Vendée, permettant le développement d'une petite bourgade. La Vendée étant navigable, un trafic important permet l'enrichissement du seigneur local. Dans la lignée des seigneurs du lieu, les Voluire, le plus célèbre est Pierre de Voluire, qui favorise les premiers asséchements de ses marais en 1217. De tout temps, les activités sont pastorales. Cependant, les carrières de Massigny, qui ont fermé avant la Seconde Guerre mondiale, sont réputées dès le XIe siècle. Velluire connaît une certaine prospérité avec l'arrivée du chemin de fer. Le village est alors un noeud ferroviaire avec des liaisons entre Nantes et Bordeaux, et Velluire et Bressuire, cette dernière ayant fermé en 1969. Établie en 1966, l'usine à cornichons, culture traditionnelle du marais, a cessé son activité en 1996.  





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Eglise Saint-Jean
XIIe, XVe, XIXe siècles
Calcaire

L'église mentionnée dès 1197 parmi les possessions de  l'Abbaye de Maillezais, esr dévastée pendant les guerres de  Religion en 1568. Cependant, de l'architecture romane du  XIIème subsistent quelques éléments  intérieurs intéressants  et extérieurement, l'abside. Cette dernière est remarquable  avec sa division en trois parties par des faisceaux de trois  colonnes accolées et sa frise qui court à mi-hauteur. Des  trois  fenêtres qui l'éclairaient, celle du centre a été agrandie  au XVs, puis réduite au XXème. Celle de droite a été murée.  Deux voussures sont supportées par des colonnettes aux  chapiteaux historiques, une tête d'homme et une tête de  femme. Il est prévu de démolir  la disgracieuse sacristie  ajoutée à la fin du XIXème qui dissimule la troisième fenêtre.





 Samson et le lion
 XIIe siècle
 Calcaire
 Eglise St Jean

Les quatre piliers qui soutiennent le clocher de la fin du XIXème datent du XIIème. De style roman, ils sont surmontés de chapiteaux aux sculptures de qualité. Côté choeur, l'un représente Samson et le lion, et l'autre une atlante qui semble supporter tout le poids d'une arcature. Côté nef, les deux chapiteaux sont décorés, l'un de palmettes, l'autre de dragons ailés à bec d'aigle.



Canal des Cinq-Abbés
Début du XIIIe siècle

Le nom de Pierre de Velluire est lié à l'historique du dessèchement du Marais Poitevin. Dans plusieurs chartes du XIIème et du XIIIème, le seigneur concède aux moines l'autorisation de creuser des canaux sur ses terres. La plus célèbre concession date de 1217. Pierre de Velluire (Petrus de Volurio) autorise les abbés de Saint-Michel-en-L'Hermi, de l'Absie, de Saint Maixent, de Maillezais et de Nieul-sur-l'Autise, à creuser dans ses marais du Langon, de Vouillé et de l'Anglée un canal d'écoulement qui prendra pour nom le "canal des Cinq-Abbés".



Carrières de Massigny
XIXe et XXe siècles
Calcaire
Massigny

C'est Pierre Vincent qui, en 1931, donne l'ultime coup de pioche dans le gros bloc de pierre détaché de la falaise. À 26 ans, il abandonne, face à la concurrence du parpaing. La pierre blanche a pourtant fait la réputation de Massigny depuis des siècles avec une période d'apogée au début du XXème. Quatre exploitations emploient alors une cinquantaine d'ouvriers, de carriers et de tailleurs de pierres, et bien des maisons particulières et des bâtiments publics ont été construits avec la pierre de Massigny. La pierre de taille est utilisée surtout pour les ouvertures et les arêtes des maisons bourgeoises. Elle est habituellement transportée par charrettes, même si quelques transports utilisent la rivière navigable, comme lorsqu'il lui faut transporter les blocs qui servent à la construction de l'écluse du Brault sur la Sèvre Niortaise.




Ancienne poste
1895
Calcaire et Ardoise

Un télégraphe privé est installé dans la gare en 1885. Dix ans plus tard, une décision ministérielle incite la commune à construire une poste qui desservira également la commune voisine du Poiré sur Velluire. Désaffecté en novembre 1996 après la construction d'une poste neuve, le bâtiment, aujourd'hui privé, a gardé gravé dans la pierre les anciennes appellations "Postes" et "Télégraphes, téléphones".







Gare
Fin du XIXe siècle
Calcaire et enduit

Le tracé de la ligne La Roche sur Yon - La Rochelle, choisi par la Compagnie des Charentes, ignore Fontenay-le-Comte, ancienne capitale du bas Poitou : la compagnie a défini un tracé plus au sud par Velluire. La ligne est mise en exploitation le 14 mars 1871. Mais certains habitants de Fontenay-le-Comte créent avec l'aide de la banque Gouin et la société des Batignolles la Société anonyme du chemin de fer de Velluire, à qui est concédée à titre de ligne secondaire la voie qui va de Velluire à Angers et à Niort. La construction est assurée par l'Etat et, en 1881, le tronçon Velluire - Fontenay-le-Comte, tant souhaité, est réalisé. La gare de Velluire devient alors un carrefour important, tant pour le trafic des voyageurs que pour celui des marchandises. En 1937, le trafic quotidien est effectué par un train express, six autorails et trois omnibus. En 1966, ne subsistent plus que quatre allers-retour en autorail. La liaison ferme définitivement en 1969. Puis les express Nantes - Bordeaux ne s'arrêtent plus au début des années 1970. D'un modèle architectural qui s'est multiplié dans les communes desservies, la gare est sauvée de la démolition en 1998, date à laquelle un particulier en fait l'acquisition.



Pont de chemin de fer
1867
Pierre et fer

Ce pont permet le franchissement de la Vendée lors la construction de la ligne La Roche sur Yon - La Rochelle. Il se compose de trois arches en anse de panier reposant sur deux piliers identiques à ceux du pont routier de 1850. Dans les deux culées, un passage est aménagé pour le chemin de halage.



Lavoir
1910
Pierre et ciment
Sur la Vendée

Les lavandières vont laver et rincer leur linge dans la Vendée. Pour faciliter l'accès à la rive, une rampe en béton est aménagée. Elle est complétée par un plancher en bois dont le maniement est facilité par des rails métalliques et des crochets dans la partie supérieure. Les laveuses y installent les bacs à linge et le "carosse", baquet pour se protéger les genoux.




Petites halles
Début du XXe siècle
Bois et tuile
Place de Verdun

Le bâtiment a gardé son nom en raison de son ancienne affectation, marché couvert puis salle des fêtes. Cette dernière n'a plus de raison d'être depuis qu'a été construite une salle polyvalente en 1989. En 1991, le conseil municipal décide cependant de conserver la structure en bois. Elle est diminuée en longueur et en largeur, et déplacée de quelques mètres pour trôner au centre de la place. Les petites halles fleuries aux beaux jours sont aujourd'hui un lieu de repos et de rencontre. La municipalité y a installé également quatre panneaux d'affichage.




Monument aux morts
1922
Calcaire
Rue Clémenceau

À l'origine entouré d'une grille, le monument aux morts est inauguré le 1er octobre 1922. Il est érigé grâce à une souscription publique, à une intervention du département et à un emprunt de la commune. À côté d'une palme de lauriers, on lit cette inscription : "À ses héroïques enfants morts pour la France en 1914-1918." À la liste des Velluirois morts pendant la Première Guerre mondiale est venue s'ajouter celle des tués lors de la Seconde Guerre mondiale. Le monument est surmonté du coq gaulois, qui symbolise la France.




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Cité de la gare
1933
Pierre, brique et enduit

Avec la construction de la ligne entre Velluire et Fontenay-le-Comte en 1881, Velluire devient le noeud ferroviaire du sud de la Vendée. Un grand nombre de cheminots y sont alors affectés. En 1933, les HLM de Vendée décident de créer, après celle de Fontenay-le-Comte, la seconde cité de Vendée pour la SNCF. Six logements sont réalisés en trois pavillons dans une architecture rappelant celle des chalets.